Lettre ouverte à qui voudra …

 

En 2009, une personne mal intentionnée a utilisé la copie de ma carte nationale d’identité pour souscrire un crédit à la consommation et comme cela ne suffisait pas, il a également procéder à quelques arnaques à la caution (vous mettez un bien en location, encaissez les arrhes et mais ce bien n’est pas à vous, les locataires se retrouvant alors le bac dans l’eau au moment de venir prendre possession du bien).

En 2011, l’organisme de crédit a alors mission un cabinet d’enquête et recouvrement pour retrouver le souscripteur. En quelques mois les événements ce sont enchainés, j’ai d’abord perdu mon emploi (je n’ai pas réussi à obtenir d’attestation qui lie la perte à l’usurpation, malheureusement), je n’avais plus vraiment le moral pour travailler. J’ai ensuite plongé dans une dépression nerveuse, qui m’a coûté 2 années de thérapie. J’ai bien faillé sombrer.

Fiché interdit bancaire à cause de cette histoire, nous n’avons alors pas pu finaliser le crédit des travaux de notre logement.

L’usurpation d’identité est une épreuve qui se juge en deux temps.

Un premier procès au civil, généralement contre la banque. Un second procès contre l’usurpateur, le procès au pénal. Le système de présomption d’innocence est bien fait pour les malfrats qui passent aux aveux. Mon usurpateur a avoué devant le juge en 2009.

Mais il attend son procès pour être déclaré coupable. En attendant, moi, la victime, le système c’est rabattu sur moi, et innocent j’ai été assommé. Interdit bancaire, relances incessantes de paiement, passage des forces de l’ordre à mon domicile, dépression etc… Mon avocat m’indique même que mon usurpateur est aujourd’hui retraité et déclare des revenus équivalents à un RSA (évidemment le B.A.BA de tout escroc, s’arranger pour être insolvable et insaisissable à date du jugement).
Je me demande alors réellement si le système judiciaire protège les innocents.

SYLVAIN BRIANT