L’intervention d’Arnaud Montebourg, avocat, ancien ministre et entrepreneur a mis en lumière les enjeux cruciaux de la souveraineté numérique, en dénonçant la dépendance croissante de l’Europe et de la France aux géants technologiques américains, notamment les GAFAM et les fournisseurs de services cloud, exposant ainsi les données européennes à des risques politiques, économiques et stratégiques liés au Foreign Intelligence Surveillance Act (FISA). Il a rappelé son engagement passé contre les positions dominantes des acteurs numériques étrangers, citant des exemples concrets comme le rachat de VMware par Broadcom, qui illustre la captation de valeur ajoutée européenne. Arnaud Montebourg a plaidé pour le renforcement de l’écosystème numérique français et européen en soutenant les PME et startups innovantes, la création de normes spécifiques anti-FISA pour garantir une indépendance stratégique des données et une utilisation intelligente de la commande publique pour privilégier les entreprises locales.  

En prolongement, Marie Azevedo, présidente de RESOCOM a souligné l’importance de la lutte contre la fraude et l’usurpation d’identité comme un volet essentiel de la souveraineté numérique, rappelant que ces pratiques causent des dommages humains et économiques significatifs. Elle a présenté les outils développés par RESOCOM pour détecter les documents falsifiés et accompagner les entreprises dans l’adoption de solutions concrètes, insistant sur la nécessité de fédérer les initiatives et de sensibiliser les acteurs économiques aux enjeux de la cybersécurité.  

Ensemble, les discours d’Arnaud Montebourg et Marie Azevedo ont convergé sur l’urgence d’une stratégie intégrée combinant souveraineté numérique, responsabilité sociétale et protection contre la fraude, tout en appelant à une collaboration renforcée entre entreprises, startups et pouvoirs publics pour bâtir un écosystème numérique compétitif, éthique et résilient.